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Le plan du parc se développe latéralement sur une parcelle rectangulaire, d’environ 5,5 ha, close de murs. L’ensemble est de style composite. La partie régulière est divisée en trois espaces qui se succèdent longitudinalement entre la terrasse sur Garonne et l’allée droite principale. A l’angle est, les tennis précèdent les plates-bandes de l'ancienne roseraie. A l’ouest, le tapis de verdure devant le château et les deux chambres triangulaires qui l’encadrent s’inscrivent dans un demi-cercle.

 

La partie paysagère occupe les deux-tiers de l’espace restant. Elle est composée de deux cercles juxtaposés, l’un circulaire à l’est, l’autre ovale à l’ouest. Ils sont articulés par des allées tournantes et des carrefours complétés par des espaces intermédiaires, le tout étant lié par une allée péri-centrale du sud au nord. L’entrée de la maison du gardien occupe l’angle sud, la masse presque carrée du château s’installe au nord, en limite des deux parties du parc que ses façades regardent. L’ouverture de l’espace central du premier cercle accueille le visiteur et le met en perspective. Elle s’oppose aux entrelacs du parcours d’eau qui occupe le second cercle. Le parc est clos de murs dont l’appareil irrégulier porte la terrasse à balustrade sur les berges de la Garonne et le chemin de halage auquel une petite porte métallique permet d’accéder et qui est précédée par un escalier en rocaille.

Coté ville, l’ancien mur se poursuit par des grilles qui s’accordent au portail qui ouvre sur le parc dans l‘angle sud. Des grilles à double ventaux portent, dans la partie supérieure, les initiales  Â« CC » du Château Chavat et « FT » de François Thévenot. Les piliers bagués sont contrefortés par des portes latérales surmontées d’ailerons renversés. Un vestibule vert accueille le visiteur. L’allée droite centrale est encadrée par un double quinconce de marronniers. A l’ouest, le buste en marbre de François Thévenot regarde à l’est la maison du gardien. Le bâtiment surélevé est précédé d’une galerie et traité en bossage rustique qui s’accorde aux murs de la terrasse du château. L’allée centrale ouvre la perspective du premier cercle encadrée par deux chiens de marbre assis. Bornée par des écrins de verdure, elle s’ouvre au centre jusqu’au Discobole qui précède l’allée tournante à l’est. Le carrefour d’entrée propose les deux directions opposées, à l’est vers l’allée principale et à l’ouest vers le temple de l’Amour, au-delà du bouquet de grands séquoias dont subsiste un témoin.

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La direction est, après avoir contourné la maison du gardien et suivi l’allée blanche entre des bosquets, débouche sur l’allée droite qui traverse le parc et mène au château. Fermée à l’est par la statue de la Vénus de Capoue, elle dessert les tennis et la roseraie. Derrière un rideau d’arbres, les anciens tennis étaient encadrés par une palissade d’arcades, qui ont aujourd’hui disparu au profit d’un second court.

L’ancienne roseraie, détruite dans les années 1980, était limitée au nord par une grande pergola surélevée parallèle à l’allée principale. Elle s’ouvre au centre sur une fontaine de jardin dont le dessin octogonal et la vasque supérieure étaient ornés de figures de bronzes assises et adossés évoquant les mythes de l’ancienne Delphes. Dans la partie basse, les contreforts d’angle du bassin portaient des figures de silènes. Au centre, la colonne portant la vasque était entourée d’un quadrige de cariatides. Au-dessus, quatre satyres bandent arcs et tridents vers le monstre python auquel Apollon écarte les mâchoires. Aujourd’hui la fontaine a été dépouillée de la majorité de ses sculptures. L’Apollon, disparu, a été remplacé par un silène. Sur la colonne porteuse, les quatre cariatides ont été dépouillées de leurs chevaux porteurs de vasques aujourd'hui déposés.

Un escalier droit orné de lions couchés descend au nord vers les anciens parterres. Dans la partie basse se déployaient des parterres compartimentés et des plates-bandes de rosiers et de variétés de formes différentes au centre desquelles trônaient deux figures de muses assises. Dans l’axe central, une Athéna guerrière regarde l’ancienne fontaine à l’Apollon. Vers la Garonne, la balustrade ornée de vasques, aujourd’hui disparues, ferme la composition tout en ouvrant la vue sur les coteaux de la rive opposée. En reprenant l’allée principale vers l’ouest au sortir de l’ancienne roseraie, un espace de repos est aménagé du côté opposé. Cantonné par une paire de vases sur pied en marbre rose aux anses ornées de masques, il assure une transition entre deux ensembles.

L’allée se poursuit jusqu’au château latéralement au perron nord fermé par une  vasque. Face à la façade nord du château, le tapis vert rectangulaire qui se déploie jusqu’à la Garonne est encadré par deux chambres de verdures triangulaires bordées de magnolias arbustifs. Elles sont introduites, aux angles par deux centaures de bronze sur pied maintenant abrités au château.

Le boulingrin central est orné à l’est d’une fontaine dont la vasque sur pied de marbre blanc sculpté porte une sirène de bronze. A l’ouest, le centre est occupé par un puits de bronze octogonal richement décoré de reliefs à l’antique, séparés par des figures d’atlantes et cariatides engainées surmontés d'un lion en bronze, gardien du puits. Dans un style néo-Renaissance, on y retrouve des allégories dionysiaques et marines. Sur un piédestal carré orné de grotesques, un lion assis tenait dans sa gueule la poulie du puits.

 

Devant la façade latérale ouest du château, un espace trapézoïdal entouré de bosquets fait transition entre les deux parties du jardin. Une bambouseraie en occupe la pointe sud. Au centre un gladiateur en bronze salue « Ave Caesar. Morituri te salutant Â».

  

Le perron sud du château, qui était à l’origine agrémenté d’une Vénus accroupie portant une vasque de fleurs, ouvre sur la perspective latérale du second cercle et sa pièce d’eau. L’allée transversale qui traverse au pied du perron tourne de part et d’autre autour du second cercle. A l’est, l’allée entre deux cercles rejoint le carrefour du temple de l’Amour.

Au centre d’une butte triangulaire aux cotés cintrés, trois escaliers droits mènent à la rotonde du petit temple de l’Amour. Il s’inscrit dans un cercle entouré de bancs de pierre abrités sous des catalpas. La base des quatre colonnes ioniennes au fût de marbre rose repose sur un socle de marbre blanc orné de reliefs aux figures féminines. Elles portent la petite coupole à écailles qui abrite la statue féminine dénudée dénouant sa chevelure. Les deux bancs de marbre qui la regardent sont portés par des pattes de lion et les figures de lions ailés en accoudoir s’achèvent en volute de rinceaux.

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L’escalier nord du temple de l’Amour offre une perspective qui traverse le second cercle vers le château laissant à l’est, la «montagne » du haut de laquelle on découvre le parcours d’eau qui serpente à travers le second cercle. Au nord, la grotte abrite le groupe en marbre sculpté des Âges de la vie dont la blancheur se découpe dans le décor en rocaille. Des arrivées d’eau et canalisations laissent imaginer en effet une cascade dans la rocaille à l’arrière du groupe sculpté. Des escaliers latéraux gravissent la rocaille ou permettent d’en descendre au plus près de la grotte et de son décor.

Une mare s’étend aux pieds du groupe et capte son reflet, des pas japonais la traversent d’ouest en est ; autour, des lagons de rocaille accueillent la végétation aquatique. La rivière artificielle serpente ensuite dans la partie centrale. Elle croise les chemins sinueux qui courent de part en part et la franchissent par des gués et petit pont de rocaille. Au centre du grand méandre, le gué au hêtre pleureur offre des perspectives sur les Ages de la vie vers le sud et sur le petit pont et le château vers le nord.

 

Le pont de rocailles, à quatre degrés, est protégé au nord par une rambarde et au sud par un ensemble de rochers. Un bosquet d’où émerge la glycine l’accompagne.

Une écluse de rocaille, aujourd’hui fermée, débouche sur le lac artificiel, ou vivier, aujourd’hui à sec, dont les berges de ciment s’arrondissent devant le château. En contrebas des espaces alentours, le lac était jusqu’à la tempête de 1999, entouré d’une végétation dense. A l’ouest, une grotte rustique abritait une statue de la Vierge donnée en 1934 à l’église de Loupiac.

 

Des bancs invitent le promeneur à la fraîcheur et lui permettent de contempler le château et son reflet. Un système de canalisations permet d’amener l’eau du château d’eau et d’évacuer le trop plein vers la Garonne.

 

Ce parcours d’eau reprend le principe de la serpentine des parcs à l’anglaise et y mêle des références japonaises. Comme lui il évoque le parcours de la vie, affirmée par la sculpture. Entre la montagne où jaillit la source de vie et la grotte qui évoque la mort, il forme des méandres, rencontre des chemins qui le traversent et arrive au terme du lac d’où il s’écoule, apaisé, contemplé.

A l’extérieur de l’enceinte du jardin, des serres, un jardin potager (disparu), une centrale électrique (démolie) et un château d’eau venaient compléter cet ensemble.

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